La CAN a fait naître l’ivoirien nouveau.

L’ivoirien nouveau dont prônait ou qui était le souhait du président ivoirien Alassane Ouattara vient de voir le jour avec la CAN. Les ivoiriens reviennent de très loin et grâce à la CAN surtout à la victoire, ces ivoiriens sont revenus chez eux et la coupe a cimenté leur renaissance. Maintenant, cet ivoirien nouveau ne veut plus se laisser abuser et n’est plus prêt à accepter l’arrogance, la suffisance, l’orgueil, la mauvaise gouvernance, la gabegie et surtout qu’on lui impose un individu qui vient de l’extérieur pour diriger un pan de sa vie.

Ils ont tout chez eux, alors pourquoi tout le temps il faut qu’on leur importe tout, afin de les obliger à consommer sans lire la notice. L’ivoirien nouveau est né. Il ne veut plus qu’on lie son existence à la politique divisionniste et nauséabonde pour le mettre en désaccord avec son frère qu’il reconnaît. Les ivoiriens se connaissent et se reconnaissent, alors il faut faire attention désormais quand il s’agit de la gestion de leur destin et il ne veut plus que l’on abuse de lui. 

L’ivoirien nouveau né après la victoire de la CAN, ne veut plus qu’on lui manque le respect et qu’on ne fonde pas de lui, sa réaction est immédiate. Il n’est plus ouvert pour laisser la place aux autres à son détriment, il est fermé et a compris la leçon: « l’ivoirien d’abord » c’est un message fort qu’il lance à ses dirigeants qui sont surveillés avec attention et rigueur et tout se paie cash.

Cet ivoirien nouveau, n’est pas rancunier mais il n’en est pas loin. Celui qui veut quelque chose de lui doit savoir faire profil bas et respecter ses engagements. On ne lui ment plus et la chanson de l’union est née. Grâce aux différents réseaux de communication, la mayonnaise prend facilement et c’est l’appel au rassemblement pour agir. 

Il faut se méfier maintenant de cet ivoirien nouveau qui s’est fait naître par lui-même et la CAN, l’a sorti de sa maternité. L’ivoirien nouveau n’est plus le même, celui-là qui disait oui par contrainte ou volontairement, il a changé. Il est prêt à créer des surprises. Dans les tribunes des stades, ils étaient tous assis, sans se demander qui est qui, mais vivaient leur passion ensemble, pendant les moments de joie, ils pleuraient ensemble et c’est ensemble qu’ils se passaient des mouchoirs pour essuyer leurs larmes. Cet ivoirien nouveau, ce sont les choses de la vie qui l’ont mis au monde et la joie de la CAN a cimenté leur ivoirité, oui, on n’ose pas prononcer le mot, mais l’ivoirien d’abord est né.

Déjà certains en font les frais, comme le président de la fédération ivoirienne de football, Idriss Diallo qui, sera obligé de libérer son tabouret car partout il sera vu, il sera hué et pour un père de famille, un grand homme d’affaires de son état, la honte peut l’habiter et le pire risque de se produire.

Le président Ouattara a vite compris la leçon, si son vœu était de voir naître cet ivoirien nouveau que la politique n’a pas pu le faire, le sport vient de le faire. Il ne doit qu’à ses frères joueurs et non à la politique.

Cet ivoirien nouveau est devenu dangereux et personne ne peut jurer le connaître car il est né de nouveau.

                           Joël ETTIEN    

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